Certaines anomalies notamment génétiques peuvent conduire à une perte plus importante et surtout sans régénération. On l’appelle l’alopécie androgénétique. Elle représente l’immense majorité des cas d’alopécies. Héritée de l’un ou des deux parents, elle atteint les hommes mais aussi les femmes selon une progression et une localisation différente correspondant à des stades d’évolution (classification d’Hamilton chez l’homme et de Ludwig chez la femme).
Elle peut débuter très jeune (une vingtaine d’année) et son évolution sera marquée par la sensibilité des cheveux à un dérivé de la testostérone (DHT) dont le taux élevé chez les hommes explique une atteinte plus rapide et diffuse.
Les femmes sont donc relativement protégées mais les perturbations hormonales de la grossesse ou de la ménopause peuvent en accélérer les manifestations. D’autres causes peuvent également expliquer des pertes de cheveux, comme les alopécies post traumatiques, cicatricielles, les pelades, psychologiques, infectieuses ou encore diffuses.
Il est donc fondamental de poser le bon diagnostic de la perte de cheveux car le traitement sera spécifique à la cause.
A condition de ne pas être atteint d’alopécie diffuse, les cheveux de la couronne hippocratique (à la partie basse arrière et latérale de la tête) sont insensibles à la DHT. Ils ne tomberont donc jamais et cela même s’ils sont réimplantés dans les zones de l’alopécie.
Les cheveux sont prélevés, sous anesthésie locale par tumescence, sous forme d’unités folliculaires de 1 à 3 cheveux voir plus grâce à des trépans ou punchs circulaires de 0,7 mm à 1,0 mm de diamètre. Plus les punchs seront petits, moins la cicatrice sera visible mais moins il y aura également de cheveux par unité folliculaire. Généralement, les punchs de 0,7 à 0,9 mm sont suffisants pour avoir des greffons de bonne qualité et ne laissant aucune trace de prélèvements chez la majorité des personnes. Plusieurs autres greffes seront alors possibles. Les greffons plus gros (1,5 jusqu’à 2 mm) apporteront une densité de cheveux supérieure mais au prix d’une rançon cicatricielle systématique sur la zone de prélèvement pouvant également compromettre d’autres greffes si nécessaires.
Ces techniques sont les plus réalisées à l’heure actuelle et sont souvent dénommées : Techniques F.U.E pour « Follicular Unit Extraction ». On retrouve toute une variété de F.U.E : D.H.I, F.U.E 2.0, I.F.A, Maxigreffe 3D, S.A.F.E.R, Neograft, Smart Graft, Artas etc… Ce sont toutes des F.U.E qui vont différer par l’outil de prélèvement, le diamètre du punch, l’automatisation, les techniques de réimplantation etc…
L’autre technique est celle de « la bandelette » ou F.U.T pour « Follicular Unit transplant ». Elle consiste toujours sous anesthésie locale à couper une bande de cuir chevelu toujours au niveau de la même zone donneuse. Une suture est réalisée et laissera selon l’habilité du médecin et les qualités de la peau du patient une cicatrise systématique plus ou moins visible. Cette dernière peut être secondairement recouverte par une F.U.E ou par la réalisation d’une cicatrice trichophytique pour l’atténuer.
La différence majeure est que les greffons sont découpés en dehors du crâne du patient sous le contrôle visuel d’une loupe. Il n’y a donc pas de transsection des unités folliculaires ainsi prélevés. La F.U.E prélève les unités folliculaires en se basant sur l’angle de sortie des cheveux. Le taux de transsection est faible à condition d’être expérimenté mais existe et sera fonction de la technique utilisée.
On obtient également un nombre de greffons plus important en réalisant une F.U.T, le double ou le triple de ce que l’on peut obtenir avec une seule F.U.E.
Ces techniques sont souvent opposées. En réalité, chaque patient est unique et il convient de bien connaître toutes ses techniques avec leurs avantages et inconvénients pour proposer au patient la technique ou la combinaison de techniques qui lui conviendra particulièrement.
Nous avons choisi de nous spécialiser dans la technique greffe de cheveux F.U.E avec des punchs < 1 mm (0,7 à 0,9) car cette technique répond à la majorité des demandes des patients soucieux de conserver un résultat naturel et sans cicatrice visible à l’arrière même en rasant les cheveux. La réimplantation se fera avec des implanteurs de choï, ou après la réalisation de pré-incisions avec des micro-pinces en fonction de la présence résiduelle de cheveux et de la densité souhaitée.
Mais nous nous sommes également formés aux autres techniques et entourés de spécialistes de chacune d’entres elles. Il nous est alors possible de proposer au patient la technique optimale qui lui est adaptée et de l’adresser éventuellement dans les meilleures mains.
La chute de cheveux doit être stable. Le capital de cheveux n’est pas infini. Il faut donc penser sur le long terme et appréhender au mieux la gestion de ce capital en fonction de l’étendue de l’alopécie. Il n’est pas conseillé d’avoir recours à une greffe capillaire avant l’âge de 30-35 ans du fait de cette considération.
Après la microgreffe capillaire et quelque soit la technique, un œdème peut s’installer généralement aux alentours du 3 ème jour après l’opération et surtout en cas de greffe sur les zones frontales. Cet œdème n’est pas douloureux et disparaît en quelques jours (3 à 4) sans laisser aucune cicatrice. Il peut néanmoins être gênant sur le plan social et professionnel.
C’est ainsi qu’en fonction de la technique et du nombre de greffons, il pourra être préférable de prendre un congé après la mise en place des implants capillaires. Ce dernier ne dépasse pas une semaine. Les soins post-opératoires sont simples mais devront être rigoureux et délicats pour ne pas blesser les greffons encore fragiles. Des croutelles apparaissent au niveau de chaque greffon implanté et tombent en 7 à 10 jours.
Les résultats sont progressifs. Les greffons implantés perdent leurs cheveux dans les 3 semaines suivant l’intervention. Ils ne commenceront à repousser qu’au bout du 3 ème mois pour certains d’entre eux. Il faut attendre 6 mois pour observer la moitié de la repousse et 12 à 18 mois pour enfin observer le résultat final.
Les techniques sont éprouvées rendant la greffe capillaire particulièrement sûre. Les infections sont exceptionnelles. La cicatrisation sera d’autant plus facile que les punchs sont petits, que le patient ne présente pas de troubles cicatriciels et qu’il ne fume pas.
La sensibilité de la zone prélevée est amoindrie durant quelques semaines pour être complétement recouverte en général à 6 mois. Les insuffisances de résultats sont rares à condition d’avoir correctement estimé le nombre de greffons nécessaires et d’avoir correctement assuré les soins post opératoires.
L’absence de repousse est exceptionnelle.
Le prix dépendra évidemment du nombre de greffons mais également de la technique et de l’éventuelle présence de cheveux sur les zones à greffer impliquant plus de précaution et donc de temps.
Pour une séance en F.U.E, il faut compter entre 1800 à 5600 euros pour 500 à 2000 greffons.